Engagée dans le dispositif Petites Villes de demain avec la Communauté de communes Lacq-Orthez et la Ville de Mourenx, la Ville d’Orthez a signé mercredi une convention d’opération de revitalisation du territoire avec l’Etat et le Département des Pyrénées-Atlantiques. Une visite des deux villes-centres du territoire a eu lieu en présence du Préfet des Pyrénées-Atlantiques, Julien Charles. A Orthez, le maire Emmanuel Hanon a présenté les projets de revitalisation du cœur de ville.
Lancé le 1er octobre 2020 pour une durée de 6 ans, le programme Petites villes de demain a pour objectif d'améliorer la qualité de vie dans les petites communes exerçant des fonctions de centralité dans leur territoire, en accompagnant les collectivités dans leur stratégie territoriale de revitalisation. Le 6 avril 2021, les deux communes centres du territoire Orthez et Mourenx et la Communauté de communes Lacq-Orthez avaient signé une première convention d’adhésion permettant d’initier le dispositif. Un état des lieux portant sur l’habitat, le commerce, les services, les déplacements doux, les espaces publics avait été dressé afin de pointer les atouts et les faiblesses de chaque commune. A la lumière de ce diagnostic, des stratégies de revitalisation dotées de plan d’actions et de prévisions de financement ont été définies pour chaque centre-ville.
Cœur de ville : vers un logement de qualité et adapté à tous
Dans le cadre de la requalification de son cœur de ville, le Conseil Municipal d’Orthez en lien avec les élus communautaires a défini différents enjeux. Les projets ont été travaillés dans un souci de cohérence et de vision globale de requalification du centre-ville.
Pour le cœur de ville, l’objectif est de développer l’attractivité résidentielle afin de faire revenir les habitants en centre-ville en utilisant pour levier un logement de qualité et adapté à tous. Plusieurs dispositifs complémentaires ont ainsi déjà été mis en œuvre : l’opération programmée d’amélioration de l’habitat et des renouvellement urbain (OPAH-RU) concernant 120 logements, pilotée par la CCLO, des dispositifs d’aide aux propriétaires privés proposés par la Ville pour ravaler leurs façades sous certaines conditions et le guichet habitat-énergie de la CCLO.
Créer une Maison des associations au sein d’un îlot culturel et associatif
Au centre-ville, le secteur Foirail-Lapeyrère offre une polarité d’équipements favorable à la création d’un îlot culturel et associatif.
Au Foirail, la Médiathèque et les Musicales sont implantées à proximité d’établissements scolaires du secondaire. L’ouverture des Espaces Jeunes et le regroupement des deux écoles : l’école primaire du centre et celle des Soarns sont venues renforcer ce pôle qui offre un potentiel de développement permettant d’irriguer le cœur de ville. Le réaménagement récent du parking Est du Foirail doté d’une liaison douce piétons et vélos assure la jonction avec le coeur de ville et la rue Lapeyrère. Cette dernière est également reliée à la Médiathèque et aux Musicales par un passage. C’est sur cette emprise publique importante de 10 930 m2 où la Ville dispose d’un bâtiment sur 2 niveaux d’une surface totale de 1050 m2 en bon état général (actuellement occupé par le Centre médico-psychologique enfants-adolescents qui déménagera fin 2024) que la Ville projette de créer la Maison des Associations. Ce projet a pour vocation de créer un équipement qui regroupe des espaces mutualisés afin de les mettre à disposition des associations actuellement disséminées sur la commune dans une logique de rationalisation des fonctionnements.
La Ville a ainsi engagé une étude de faisabilité qui vient confirmer l’intérêt de créer une Maison des Associations au sein d’un îlot culturel et associatif permettant de générer du trafic en centre-ville. Des rencontres sous forme d’ateliers élus-services-associations ont été organisées pour recenser les besoins des associations, définir les moyens possibles de mutualisations et évoquer les complémentarités. A l’issue de ces rencontres, un scénario d’aménagement à l’échelle du bâtiment et de l’îlot a été retenu. Des études complémentaires sur l’aménagement de l’ ilot et le phasage des travaux doivent être menées en 2023. La Maison des Associations pourrait ouvrir en 2025.
Focus sur les autres projets présentés dans la stratégie de revitalisation du centre-ville
Rue des Jacobins
Dans la lignée de la réfection du parvis de l’Eglise Saint-Pierre et du Boulevard des Pommes, la voirie doit être requalifiée en tenant compte des expériences des bandes de roulement autour du parvis de l’église et de la nécessité d’arrêts minutes.
Maison Jeanne d’Albret
Avec le Pont-Vieux, l’Eglise Saint-Pierre, le château Moncade, la Maison Jeanne d’Albret fait partie des bâtiments emblématiques de la Cité. Propriété de la Ville depuis 1979, accueillant le Musée du protestantisme, la Maison Jeanne d’Albret est ordonnancée autour d’un ensemble architectural inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1929. Une partie de cet ensemble architectural (façades et toitures des bâtiments Nord et Est et du pigeonnier et l’escalier à vis de la tourelle octogonale a par la suite été classée Monument Historiques en 1974.
Les dernières campagnes de travaux de restauration remontant aux années 70, l’édifice souffre aujourd’hui de plusieurs désordres, imputables notamment au vieillissement des ouvrages (couvertures, menuiseries…). Sa sauvegarde nécessite désormais des interventions d’urgence telles que la mise hors d’eau et hors d’air.
Rue de l’Horloge
Grâce à l’investissement de plusieurs acteurs privés, cette rue propose une offre d’artisanat d’art. La Ville accompagne ce changement de visage en déployant son opération de valorisation des façades : ex. façade du 14, rue de l’Horloge.
Rue piétonne Aristide-Briand
La création de la Maison des associations secteur Lapeyrère, nouveau lieu de vie quotidien permettra d’irriguer la déambulation de la rue Aristide-Briand dite rue piétonne. Sa circulation apaisée, propice à la venue de nouveaux habitants, est également à l’étude ainsi que celles des autres rues du centre afin de favoriser les déambulations douces. La requalification de ses espaces publics et la lutte contre la vacance commerciale sont deux enjeux majeurs de sa revitalisation.