La ville d’Orthez trouve ses origines au Moyen-Âge, au sein de la vicomté de Béarn, dont elle devient le point central lorsque Gaston VII Moncade en fait sa capitale en 1242. Ce dernier dote la ville de quelques-uns de ses joyaux : le Pont-Vieux, le château Moncade, ...
C’est sur l’axe de ces deux monuments qu’Orthez se développe selon un plan urbain quasi inchangé depuis. Le centre est constitué d’une succession de bourgs hérités du XIIIe siècle : le Bourg-Vieux, Moncade et le Bourg-Neuf auxquels viennent se greffer les faubourgs Saint-Gilles et Saint-Pierre.
La ville a construit son identité autour de la personnalité de Gaston III de Foix-Béarn, dit Fébus, dont la résidence principale était le château Moncade. Fébus fut non seulement un chef de guerre redoutable mais aussi un fin politique imposant l’indépendance du Béarn. Homme de lettres, il est l’auteur du fameux Livre de chasse.
Même si elle perd son statut de capitale en 1466, Orthez reste une des villes majeures du Béarn. C’est là que, au XVIe siècle, Jeanne d’Albret fonde une académie protestante devenue université par la suite, pour porter ses nouvelles idées religieuses.
À partir du XVIIIe siècle, Orthez doit son essor à l’activité marchande qui s’y développe. Le commerce des salaisons, du linge ou encore de la laine font la fortune de grandes familles, comme en témoignent les maisons et les hôtels particuliers de cette époque.
C’est sur le plan des idées qu’Orthez s’illustre le plus. Elle semble être un terreau fertile pour des auteurs, des artistes ou encore des scientifiques : la fratrie Reclus, Gaston Planté, Francis Jammes, Jean-Louis Curtis, Francis Planté ...
Le patrimoine orthézien témoigne de la conjugaison de ce riche passé historique avec de fortes personnalités qui en font une ville unique.